Demain, le PDC a l’occasion de prouver au Conseil des Etats que son programme électoral électoral est davantage que de vaines paroles. En tant que parti de la famille, la concrétisation du principe « un enfant, une allocation » est entre ses mains. Il doit garantir que l’un ou l’autre de ses représentants ne pratiquent pas un petit jeu allant à l’encontre des familles.
L’initiative parlementaire a franchi jusqu’ici tous les obstacles et pourrait se concrétiser mardi en une nouvelle réglementation fédérale. Si le Conseil des Etats suit la ligne du Conseil national afin que les indépendants reçoivent aussi pour leurs enfants des allocations dépend maintenant du PDC. Le parti se présente toujours dans son programme électoral, qui vient de paraître, comme le parti de la famille avant tout et considère que c’est à lui que revient le mérite si, aujourd’hui, les familles reçoivent pour chaque enfant une allocation. Il est donc d’autant plus énervant que quelques conseillers aux Etats essaient maintenant de surcharger le projet et de le torpiller. Travail.Suisse demande que tous les représentants PDC ne se fassent pas seulement élire sous le label du parti de la famille mais qu’ils s’engagent aussi pour les familles de façon concrète.
Les enfants sont des enfants, indépendamment du fait que les parents soient salariés ou indépendants. Il n’existe aucun motif fondé qui fait que seuls les indépendants ne reçoivent pas d’allocations familiales. Les revenus et les coûts des enfants sont comparables, le pourcentage de bas revenus est même plus important parmi les indépendants. Aujourd’hui, le changement de statut d’activité des parents, même à plusieurs reprises, n’est plus si rare. Cela n’est pas conforme à notre époque que celui ou celle qui fait le pas vers l’indépendance professionnelle soit pénalisé par la suppression des allocations familiales.