En biffant les montants minimaux de 200/250 francs de la loi fédérale sur les allocations familiales, la CSSS du Conseil des Etats a de nouveau réduit le projet à un papier dans le vide. L’harmonisation formelle décidée n’apporte aucune amélioration à la plupart des parents. Pour le cas où le Conseil des Etats suivra sa commission, l’initiative de Travail.Suisse «Pour de plus justes allocations pour enfants!» reste la seule voie pour apporter aux familles une réelle amélioration.
Le Conseil national a déjà voté deux fois pour l’introduction d’un montant minimal de 200 francs pour les allocations pour enfants et de 250 francs pour les allocations de formation dans le contre-projet à l’initiative «Pour de plus justes allocations pour enfants» de Travail.Suisse. Pourtant la CSSS du Conseil des Etats a de nouveau biffé ces montants aujourd’hui. Ainsi elle empêche même une amélioration minime pour beaucoup de familles. L’harmonisation purement formelle ne peut plus du tout être considérée comme un contre-projet à l’initiative «Pour de plus justes allocations pour enfants» à prendre au sérieux
La crédibilité du PDC et du PS est en jeu
Le PDC et le PS tiennent la majorité au Conseil des Etats. Ces deux partis ont fait de l’augmentation des allocations familiales à un minimum de 200/250 francs une revendication principale de leur politique familiale. Ils devront prouver, lors de la session de mars, qu’ils prennent au sérieux les demandes des parents et enfants. Sinon ces partis perdent toute crédibilité auprès des familles.
La décision d’aujourd’hui confirme l’importance de l’initiative «Pour de plus justes allocations pour enfants» de Travail.Suisse. Elle est le seul projet qui ne fait pas de promesses dans le vide, mais renforce les familles là où c’est le plus nécessaire: le budget familial.