Demain matin, au Conseil national, la lutte politique autour des allocations familiales reprendra au chapitre de l’élimination des divergences. Nous saurons donc bientôt si un contre-projet à l’initiative lancée par Travail.Suisse „Pour de plus justes allocations pour enfants !“ verra le jour. Car le texte proposé n’aura valeur de contre-projet que si y figurent d’une part le principe „un enfant, une allocation“, et d’autre part un montant minimum valable dans toute la Suisse. Ces deux éléments essentiels ont été rejetés par le Conseil des Etats.
L’initiative de Travail.Suisse „Pour de plus justes allocations pour enfants !“ a fait avancer le dossier de la politique familiale. En effet, quatorze ans après l’adoption de l’initiative parlementaire Fankhauser, le Conseil national s’est enfin attelé à sa mise en oeuvre. Pour ce faire, il s’est saisi de deux objectifs essentiels poursuivis par l’initiative : l’application du principe „un enfant, une allocation“ et l’instauration d’un montant minimum national – bien que très bas. Quant à lui, le Conseil des Etats a une nouvelle fois supprimé ces deux éléments. Le texte restant n’étant plus porteur d’aucune amélioration, il n’a même plus valeur de contre-projet.
Résister à la menace du référendum
Il s’agit maintenant pour les partisans du texte – notamment le PDC, le PS et les Verts – de résister à la menace de référendum brandie par l’Union suisse des arts et métiers. En faisant preuve d’une cohésion sans faille et de présence in corpore, les défenseurs du projet devront conférer au nouveau texte la substance qui en fera un contre-projet crédible à l’initiative de Travail.Suisse.