Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleurs et travailleuses prend connaissance avec déception de la décision du Conseil fédéral prise aujourd’hui d’abaisser le taux d’intérêt minimal dans le 2ème pilier à 1,5 pourcent. Il a agi ainsi une fois de plus sans tenir compte des intérêts des travailleuses et travailleurs assurés.
Pour le calcul du taux d’intérêt minimal, Travail.Suisse s’appuie sur une formule qui prend en considération principalement les rendements des obligations à longue durée et de façon plus restreinte d’autres placements. Ce calcul aurait donné pour 2012 un taux d’intérêt minimal de 2 à 2.25 pourcent.
Travail.Suisse ne peut pas accepter que le taux d’intérêt minimal soit systématiquement fixé trop bas dans la prévoyance professionnelle. Il n’est pas correct, en faisant référence à la situation future incertaine, d’aller d’une baisse à l’autre du taux d’intérêt minimal alors qu’au cours de bonnes années dans le passé on n’a pas relevé le taux d’intérêt minimal ou trop peu. Le Conseil fédéral a, par sa décision d’aujourd’hui, cédé unilatéralement à la pression de la branche des assureurs et n’a pas pris en considération les intérêts des travailleurs et travailleuses assurés.
La procédure de capitalisation du deuxième pilier ne trouve sa justification que si le taux contribue de façon essentielle au développement du capital retraite. Si le taux minimal, qui a aussi la fonction d’un « benchmark », est fixé systématiquement trop bas, le deuxième pilier perd son attractivité et ainsi le soutien politique dans la population.