Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleurs et travailleuses, s’est prononcée, dans le cadre d’une consultation des partenaires sociaux, pour le maintien du taux d’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle à 2 pourcent. C’est un signal important donné pour la stabilité du 2ème pilier.
Le taux d’intérêt minimal fixe le niveau minimal des intérêts sur le capital vieillesse économisé et assuré des travailleurs et travailleuses. La procédure par capitalisation du 2ème pilier n’a sa justification que si le taux procure une contribution essentielle pour l’augmentation du capital vieillesse.
Un signal pour la stabilité
Travail.Suisse s’appuie dans ses calculs sur une formule qui part des rendements des obligations à long terme de la Confédération et considérant aussi de façon modérée d’autres placements. Selon les chiffres les plus récents, il en résulte une marge de manœuvre de 2 à 2.25 pourcent pour fixer le taux minimal. Tenant compte de l’évolution incertaine sur les marchés financiers, Travail.Suisse peut accepter un taux d’intérêt minimal prudent de 2 pourcent. En même temps, il est important que le taux d’intérêt minimal ne tombe pas sous la barre des 2 pourcent. Ce serait un mauvais signal pour les assurés. Travail.Suisse rappelle que lors de bonnes années dans le passé, le taux minimal n’avait pas été relevé ou alors trop peu. Il n’y a maintenant pas de légitimation pour un abaissement précipité. L’application d’une réduction supplémentaire de sécurité, comme cela est exigé de divers côtés, ne se justifie pas. Cela n’est pas prévu dans la loi. Une réduction de sécurité sur des taux obligataires moyens et à long terme met en danger le bien-fondé du 2ème pilier.