Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleurs-euses, est décue de la décision du Conseil fédéral, de maintenir le taux d’intérêt minimal à son plus bas niveau de 2 pourcent. Le Gouvernement ne tient une fois de plus pas compte des intérêts des travailleurs et travailleuses assurés.
Pour Travail.Suisse, il n’est pas tenable que le taux d’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle soit systématiquement fixé trop bas. Les formules présentées aux partenaires sociaux dans le cadre d’une consultation ont donné des valeurs clairement plus élevées que les 2 pourcent fixés aujourd’hui par le Conseil fédéral pour 2011. Même les formules qui contiennent plusieurs marges de sécurité prévoient une augmentation plus élevé du taux d’intérêt minimal.
Le taux d’intérêt minimal doit s’orienter en premier lieu selon l’évolution d’un portfolio typique d’une caisse de pension. Et cette évolution a été pas mauvaise au cours des douze derniers mois en dépit de tous ceux qui ont prédit des malheurs. En effet, selon une comparaison des performances de l’Association suisse des institutions de prévoyance ASIP, les rendements moyens d’une caisse de pension ont été de 7,9 pourcent.
Il n’est pas juste, en se basant sur une situation future incertaine, de prendre l’une après l’autre une décision de taux minimal bas. Il faut prendre en considération les rendements effectivement réalisés. Au cas où une évolution des résultats des rendements négative se produirait, le Conseil fédéral aurait déjà l’an prochain pu procéder à une correction.
La procédure de couverture par capitalisation du deuxième pilier n’a sa justification que si le taux procure une contribution essentielle pour l’accumulation du capital. Si le taux d’intérêt minimal, qui a aussi une fonction de benchmark, est fixé trop bas, le deuxième pilier perd de son attractivité et donc le soutien politique auprès de la population.