Travail.Suisse reconnaît que, dans la prévoyance professionnelle, le taux d’intérêt minimal actuel de 2.75 pourcents peut être considéré comme trop élevé compte tenu du développement des marchés financiers. La proposition du Conseiller fédéral Couchepin de réduire le taux d’intérêt minimal à 2 pour cent, voire même à 1,75 pour cent, est totalement exagérée et ne se justifie pas. Travail.Suisse estime que le taux d’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle pour l’année 2009 ne doit pas descendre en dessous de 2,5 pour cent.
La position de Travail.Suisse se base sur les éléments suivants:
- Retenue lors des augmentations. Dans les années précédentes, le Conseil fédéral a fait preuve à chaque fois d’une grande retenue pour relever le taux d’intérêt minimal. Travail.Suisse attend la même retenue du Conseil fédéral à propos d’une éventuelle réduction du taux d’intérêt minimal.
- Mise en danger de la confiance dans le deuxième pilier. La réduction massive et précipitée du taux d’intérêt minimal en été 2002 avait provoqué une grande insécurité parmi de larges pans de la population. Travail.Suisse est d’avis que la répétition de la même expérience n’est dans l’intérêt ni du Conseil fédéral, ni dans celui des travailleurs et travailleuses.
- Répartition insatisfaisante des excédents des assureurs vie. La façon dont les assureurs vie répartissent les excédents entre la prévoyance vieillesse et les dividendes des actionnaires (legal quote) n’est pas satisfaisante. Les intérêts des travailleurs et travailleuses, par rapport à ceux des actionnaires, ne peuvent être garantis qu’avec un taux d’intérêt minimal élevé.
Chaque réduction exagérée du taux d’intérêt minimal affaiblit massivement la prévoyance professionnelle des travailleurs et travailleuses et ne fait qu’augmenter les gains des assurances vie. Travail.Suisse rejette par conséquent clairement la diminution du tauxd’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle à 2,5 pour cent.