En novembre 2010, environ deux mois après l’éclatement de la crise économique, le nombre de personnes en fin de droit a augmenté pour atteindre le chiffre de 3’100. Cette tendance se poursuivra au cours des mois à venir A cela s’ajoute le fait qu’avec l’introduction de la 4ème révision de la loi sur l’assurance-chômage pour le 1er avril 2011, environ 12’000 chômeurs perdront d’un coup leur droit aux indemnités.
Le taux de chômage pour janvier 2011 est de 3,8 pourcent. Un quart sont des chômeurs de longue durée.
Deux ans après l’éclatement de la crise, le nombre de fins de droit augmente
En automne 2008, l’économie suisse a été atteinte aussi par la crise économique mondiale, de nombreux postes de travail ont été supprimés et le nombre de chômeurs a rapidement pris l’ascenseur. Deux ans plus tard, en novembre 2010, après épuisement du délai-cadre de 24 mois pour l’octroi de prestations de chômage, le nombre de fins de droit a augmenté à 3’100 personnes. Une détente n’est pas en vue, au contraire : dans les mois à venir, le nombre de fins de droit continuera à augmenter, parce que de nombreux chômeurs ont perdu leur emploi au début de la crise et leur droit à l’indemnité s’éteint.
L’introduction de la 4ème révision mène à une vague de fins de droit
La situation va encore se détériorer pour le 1er avril 2011 : à cette date, la 4ème révision de l’assurance-chômage entrera en vigueur. A partir de cette date, la durée d’octroi des indemnités sera raccourcie, la période de cotisation nécessaire prolongée, les délais d’attente relevés pour les jeunes ayant terminé leur scolarité et les prestations supprimées pour les jeunes. Il en résultera que près de 8 pourcent de tous les chômeurs – environ 12’000 personnes – perdront leur droit aux prestations de l’assurance-chômage.
La situation des fins de droit très défavorable sur le marché du travail
Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleurs et travailleuses, est préoccupée par cette évolution. Pour les fins de droit, il est difficile de retrouver un emploi, les conditions de travail sont souvent précaires et le salaire plus bas.