Au vu du chômage en augmentation continue et des sombres prévisions sur le marché du travail, le Conseil fédéral doit enfin agir. Il doit immédiatement présenter une troisième étape du paquet conjoncturel consacrée au marché du travail. Travail.Suisse demande que l’on étende la possibilité du chômage partiel à 24 mois et que l’on augmente à 520 le nombre d’indemnités journalières.
La crise continue à peser sur le marché du travail. Corrigé des variations saisonnières – donc seulement redevable à la récession – le nombre de chômeurs a augmenté de plus de 6300 personnes en mars. Mais le pire est encore à venir car, selon les prévisions du SECO, il y aura 200’000 chômeurs en 2010.
Renforcer l’assurance-chômage pour éviter des dégâts structurels
Il s’agit maintenant d’éviter que la crise conjoncturelle mène à des problèmes structurels. Pour ce faire, le Conseil fédéral doit agir tout de suite. Il doit renforcer l’assurance-chômage dans une troisième étape du paquet conjoncturel. Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, demande que l’on étende pour les entreprises la possibilité du chômage partiel à 24 mois, ce qui permettra de maintenir l’emploi à bon niveau. En outre, il faut que pour les travailleurs et travailleuses qui perdent leur emploi, on augmente le nombre d’indemnités journalières à 520. On pourra ainsi éviter que des chômeurs et chômeuses arrivent en fin de droit au pire moment de la récession.
Des prestations solides pour stopper la peur et l’insécurité
Des prestations solides de l’assurance-chômage sont centrales maintenant pour atténuer la peur de la crise auprès des travailleurs et travailleuses. C’est pourquoi, ces deux prestations centrales de l’assurance-chômage doivent être améliorées par des mesures urgentes limitées dans le temps. Les dépenses supplémentaires doivent être prises en charge par la Confédération dans le cadre d’une troisième étape du paquet conjoncturel. Ces mesures d’urgence n’ont rien à voir avec la 4ème révision en cours de la LACI. Ce n’est qu’avec une procédure rapide et déterminée que le Conseil fédéral pourra empêcher des problèmes structurels coûteux et contraires à la croissance eu égard à la longue récession qui s’annonce. C’est pourquoi, il faut que le Parlement puisse déjà se prononcer sur les mesures correspondantes cet été.