AVS21: un trop petit pas dans la bonne direction
Un âge de la retraite plus élevé pour les femmes, une compensation modeste pour six années de transition et une tentative timide d'augmentation de la TVA. C'est ce que propose la Commission du Conseil national. Pour Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, cette proposition de réforme est trop éloignée d'un compromis équitable.
Dans le cadre de la réforme de l'AVS21, l'âge de la retraite des femmes doit être relevé à 65 ans. Une génération transitoire de six ans doit recevoir en contrepartie une compensation par des suppléments de rente ou des taux de réduction plus faibles. Ces mesures de compensation doivent être plus généreuses que celles prévues par le Conseil des États - mais concentrées sur quelques cohortes seulement. Le volume global de compensation est plus élevé, mais reste, avec 40 %, modeste. "La perte des cotisations AVS uniquement en raison de la discrimination salariale annuelle des femmes s'élève à 825 millions de francs par an, ce qui est supérieur au coût de la compensation de l'année la plus chère", déclare Thomas Bauer, responsable de la politique sociale à Travail.Suisse.
La Commission propose également d'augmenter la TVA de 0,4 point de pourcentage seulement. Cela reste également bien en deçà du financement supplémentaire de 0,7 point proposé par le Conseil fédéral. Thomas Bauer déclare: "Avec le financement supplémentaire déficient, la Commission du Conseil national planifie déjà la prochaine étape, à savoir un âge de la retraite plus élevé pour tous. Cette approche n'est pas tolérable".
Travail.Suisse a clairement montré dans son analyse du financement de l'AVS que les prestations d'aujourd'hui peuvent être financées, à condition qu'il y ait une volonté politique en ce sens.