Travail.Suisse est déçu des propositions du Conseil fédéral pour l’AVS. D’un côté, il manque une vraie flexibilisation de l’âge de la retraite. Il faut utiliser pour cela complètement les moyens qui sont économisés ailleurs. D’un autre côté, le Conseil fédéral devrait présenter tout de suite un projet pour le financement à long terme de l’AVS afin d’en finir avec l’insécurité consciemment attisée, et dommageable sur le plan économique, autour des rentes AVS.
Le 16 mai 2004, le peuple a clairement rejeté une révision visant à économiser dans l’AVS. Pour Travail.Suisse, il est donc clair que la population ne veut pas de démantèlement dans l’AVS mais une réorientation. L’élément le plus important en est la flexibilisation de l’âge de la retraite pour les moyens et bas revenus. Sur ce point, ce que propose le Conseil fédéral est nettement insuffisant. Une rente-pont liée à des conditions restrictives n’est pas appropriée pour trouver une solution aux problèmes des travailleurs plus âgés sur le marché du travail. Car tous les travailleurs sont concernés par ces problèmes, pas seulement les personnes au bénéfice d’une rente AI ou les chômeureuses en fin de droit. Sans solution valable de retraite anticipée, une nouvelle révision de l’AVS n’a aucune chance devant le peuple. Travail.Suisse demande donc au Conseil fédéral d’utiliser complètement les moyens qui sont économisés ailleurs pour la flexibilisation de l’âge de la retraite et d’examiner minutieusement le modèle de l’âge de la retraite dépendant du revenu, qui tient mieux compte des problèmes de nombreux travailleurs âgés.
En finir avec l’insécurité- soutenir la croissance économique
Un financement de l’AVS sûr et clair joue un rôle significatif pour le maintien de la consommation des travailleurs/euses et des retraité-e-s, et donc pour la croissance économique de la Suisse. Travail.Suisse demande au Conseil fédéral d’apporter tout de suite une proposition de financement. Les rentes peuvent être garanties avec un relèvement de la TVA en 2009 et 2016 chaque fois de 1 pour cent. Si l’on engage une politique des petits pas, alors un projet de financement pour la garantie à long terme de l’AVS en fait absolument partie. Ce n’est qu’ainsi que le Conseil fédéral peut mettre fin à l’insécurité, sciemment attisée de divers bords et dommageable sur le plan social et économique, qui règne autour de la sécurité des rentes.