L’Union patronale suisse demande à nouveau un relèvement général de l’âge de la retraite dans l’AVS à 66 ans. Pour Travail.Suisse, cette proposition est tout simplement inacceptable.
Le camp patronal a, une fois de plus, proposé de relever l’âge de la retraite dans l’AVS. Avec cette proposition, l’Union patronale suisse oublie le fait que les citoyens et citoyennes ont clairement rejeté la 11e révision de l’AVS et ses propositions de démantèlement en mai de cette année. Un relèvement général de l’âge de la retraite n’a pas la moindre chance devant le peuple.
Ce seraient avant tout les petits revenus, qui ne peuvent pas se permettre de prendre une retraite anticipée, qui seraient touchés par un relèvement de l’âge légal de la retraite. Les travailleurs à revenus modestes ont pourtant souvent avec l’âge des problèmes de santé et le marché du travail ne les veut plus. Un relèvement de l’âge de la retraite aurait comme conséquence de reporter les coûts de l’AVS vers l’AI ou l’assurance-chômage. Cela ne peut pas être dans l’intérêt des employeurs.
Les travailleurs qui ont des revenus élevés peuvent planifier leur retrait de la vie active indépendamment de l’âge légal de la retraite. Ils disposent pour la plupart d’un deuxième pilier bien garni qui leur permet une grande flexibilité pour le retrait de la vie active. Ce sont justement ces personnes bien qualifiées qui devraient rester plus longtemps dans la vie active si l’on veut qu’un relèvement de l’âge de la retraite ait des effets positifs sur les finances de l’AVS. C’est pourquoi, c’est sur la question de savoir comment maintenir ces personnes plus longtemps dans le processus de production que les employeurs devraient réfléchir. Des propositions qui iraient dans cette direction seraient sans doute plus utiles que celles qui sont présentées aujourd’hui.