Le Conseil national rejette une source de financement social pour l’AVS
Le Conseil fédéral devrait examiner la possibilité d’imposer les grandes fortunes dont le produit serait affecté au financement de l'AVS. Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, regrette vivement que le Conseil national ait rejeté aujourd'hui un postulat allant dans ce sens et qu'il ne soit pas prêt à examiner ce financement social de l'AVS.
Le Conseil national a refusé aujourd'hui d'examiner une nouvelle possibilité de financement de l'AVS. Il a rejeté le postulat de Léonore Porchet, conseillère nationale des Verts VD et vice-présidente de Travail.Suisse. Le postulat demandait l’examen d’une imposition des grandes fortunes qui pourrait contribuer au financement de l'AVS.
Actuellement, seules les personnes sans activité lucrative et sans partenaire ayant une telle activité paient une contribution à l'AVS à partir d'une fortune de CHF 340'000. Le postulat visait à examiner les effets qu'aurait une extension de cette imposition sur la fortune pour l'AVS à d'autres personnes. «Une imposition affectée à l'AVS sur les grandes fortunes aurait permis d'ouvrir un nouveau canal de financement, qui s'inscrit dans une logique de compensation sociale», explique Edith Siegenthaler, responsable de la politique sociale à Travail.Suisse.
Travail.Suisse regrette vivement que cette idée de financement supplémentaire de l'AVS ne soit même pas examinée. «La majorité du Parlement n'est manifestement pas intéressée par un financement stable et socialement équilibré de l'AVS», constate Léonore Porchet, vice-présidente de Travail.Suisse.