Renforcer le pouvoir d'achat et la justice sociale : oui à l'initiative pour l'allègement des primes
Le 9 juin, les citoyens et citoyennes auront la possibilité de renforcer le pouvoir d'achat et la justice sociale en disant oui à l'initiative pour l'allègement des primes. Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, recommande de voter clairement oui à l'initiative et de tenir ainsi une promesse faite depuis vingt ans aux payeurs de primes. En ce qui concerne l'initiative sur le frein aux coûts, l'organisation faîtière se prononce pour une liberté de vote.
L'initiative d'allègement des primes vise à réduire la charge financière que représente l'assurance- maladie obligatoire pour les ménages à revenus faibles et moyens. Concrètement, l'initiative prévoit que les assurés doivent consacrer au maximum 10 pour cent de leur revenu disponible aux primes d'assurance-maladie. Aujourd'hui, cette part est en moyenne de 14 pour cent, après prise en compte de la réduction des primes. Et ce, bien que le Conseil fédéral ait promis, lors de l'introduction de la loi sur l'assurance maladie il y a 20 ans, qu'aucun ménage ne devrait dépenser plus de huit pour cent pour les primes d'assurance maladie. Le 9 juin, les citoyens et citoyennes auront l'occasion d'exiger que cette promesse soit tenue.
Charge financière pour les ménages
L'augmentation constante des primes représente une charge financière considérable, en particulier pour les ménages à revenus faibles et moyens. Alors que les revenus et les rentes n'augmentent que modérément, les coûts des primes d'assurance-maladie explosent - ils ont plus que doublé au cours des vingt dernières années. L'initiative pour l'allègement des primes offre donc un soulagement direct à ces ménages et renforce le pouvoir d'achat, notamment des familles et des personnes à la retraite. L'initiative apporte en outre une contribution importante à la justice sociale. Aujourd'hui, l'employée du commerce de détail paie la même prime que le médecin-chef, l'ouvrier du bâtiment autant que le banquier. Les réductions de primes en vigueur n'offrent ici que des solutions insuffisantes, et sont aménagées différemment selon les cantons. L'initiative assure une répartition plus équitable des coûts et allège la charge de ceux qui en ont le plus besoin.
Liberté de vote sur l'initiative « frein aux coûts »
Avec l'initiative du centre sur le frein aux coûts, une autre initiative de politique de santé est soumise au vote le 9 juin. L'initiative propose d'introduire un frein aux coûts dans l'assurance obligatoire des soins. Si l'évolution des coûts de la santé dépasse le taux de croissance de l'économie suisse dans son ensemble et des salaires moyens, des mesures contraignantes doivent être prises afin de réduire les coûts. Travail.Suisse salue en principe les efforts visant à contrôler et à réduire les coûts dans le secteur de la santé. Un contrôle efficace des coûts pourrait avoir des effets positifs pour les payeurs de primes. Toutefois, on craint que les mesures proposées par l'initiative sur le frein aux coûts n'entraînent des économies au mauvais endroit. On craint notamment que la qualité des prestations de santé en pâtisse et que les conditions de travail et les salaires du personnel de santé soient affectés. Cela aurait à long terme des conséquences négatives pour le système de santé et la sécurité de l'approvisionnement. Après avoir pesé tous ces aspects, Travail.Suisse a décidé de la liberté de vote sur l'initiative "frein aux coûts".