Réforme de la LPP: des promesses vides faites aux femmes avant la votation sur l’AVS
La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E) ne présentera pas de proposition de réforme de la prévoyance professionnelle avant la votation sur l'AVS 21. Une réforme du deuxième pilier devient donc de moins en moins probable. C'est surtout une mauvaise nouvelle pour les femmes. Elles ne peuvent pas s'attendre à de meilleures rentes dans la prévoyance professionnelle dans un avenir proche - contrairement à la promesse selon laquelle la mauvaise situation des femmes en matière de rentes ne serait pas résolue par la réforme de l'AVS mais par celle de la LPP. Il est donc d'autant plus urgent de voter non à AVS 21.
La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats a pris sa décision. Elle ne présentera pas de proposition de réforme de la prévoyance professionnelle avant le vote sur le relèvement de l'âge de la retraite pour les femmes. "Les partisans d'AVS 21 soulignent toujours que les lacunes dans les rentes et les grandes différences de rentes entre femmes et hommes existent dans la prévoyance professionnelle et non dans l'AVS. En même temps, ils refusent de présenter aux femmes au moins un projet de réforme avant la votation. Les promesses ne peuvent pas être plus vides", déclare Thomas Bauer, responsable de la politique économique à Travail.Suisse. Cela montre une fois de plus que seul un refus d'AVS 21 peut générer suffisamment de pression pour enfin remédier aux erreurs dans la prévoyance professionnelle. Le rapport du Conseil fédéral publié hier a également montré une fois de plus clairement que le déficit des rentes des femmes est énorme et que la raison en est principalement le deuxième pilier.
Travail.Suisse s'est engagé dans le cadre du compromis des partenaires sociaux pour une réforme équitable de la LPP. Les rentes des femmes devraient être rapidement améliorées et ce, à un coût supportable même pour les assurés à bas revenus. Le Parlement a rejeté cette proposition de compromis de l'Union patronale suisse, de l'Union syndicale suisse et de Travail.Suisse, qui a été reprise par le Conseil fédéral. Un échec de la réforme est donc prévisible. "Pour le lobby des assurances, la situation est claire : aucune réforme de la prévoyance professionnelle n'est plus avantageuse pour eux et tout porte à croire qu'ils l'emporteront. Le prix à payer sera élevé et ce sont les femmes qui le paieront en premier lieu", explique Thomas Bauer. "La politique doit remettre la réforme de la prévoyance vieillesse sur les rails. Deux fois non à AVS 21 le 25 septembre est l'étape maintenant nécessaire pour y parvenir", a déclaré Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse.