Le congé paternité aussi pour les nouveaux pères en deuil
Hier, la commission CSSS-CE a décidé d’accorder le congé paternité aux pères dont l’enfant est né mort ou décède à la naissance. De ce fait, il reconnaît la douleur des pères et l’importance de leur présence auprès de leur compagne et de leur famille. Travail.Suisse, à l’origine de l’initiative pour le congé paternité, est très satisfaite.
La motion déposée par la Conseillère nationale Greta Gysin, présidente de transfair, demande que les pères puissent bénéficier de leur congé paternité lorsque leur enfant est mort-né ou décède à la naissance, à l’instar des mères. La commission de la santé du Conseil des Etats a accepté hier de suivre le Conseil national, qui a approuvé la motion en juin de l’année dernière.
Pour Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, qui a lancé l’initiative pour le congé paternité, c’est un très bon signal. Car le Conseil fédéral l’a rappelé: le congé paternité a été adopté « pour permettre au père de s’impliquer dans la nouvelle situation familiale ». Le décès d’un enfant attendu reconfigure assurément la situation familiale et le père a un rôle important à jouer dans ces moments tragiques. Aujourd’hui, les pères en deuil doivent reprendre rapidement le travail comme si de rien n’était.
Comme le dit Greta Gysin, auteure de la motion : « Cette lacune de la législation doit être corrigée, par respect pour les pères car il serait indécent de faire des économies sur leur dos dans l’assurance perte de gains. ».
Pour Valérie Borioli Sandoz, responsable de de l’égalité et de la conciliation à Travail.Suisse, ajoute : « Cette décision reflète une vision actuelle de la famille, où on reconnaît enfin aux pères le droit de vivre leur deuil et d’être présents auprès de leur famille dans une situation difficile. ».
Travail.Suisse encourage le Conseil des Etats à suivre sa commission et la chambre basse en acceptant aussi la motion.