Le Conseil fédéral a chargé aujourd’hui le DFE d’élaborer jusqu’en 2011 un projet de consultation pour une loi sur la formation continue. Travail.Suisse salue ce pas depuis longtemps attendu. La semaine dernière justement, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses a présenté, à l’occasion d’une conférence de presse, ses exigences et propositions pour une loi sur la formation continue. Pour Travail.Suisse, une obligation de trois jours de formation continue y est centrale.
La formation continue est un facteur de réussite central pour l’économie suisse. Nous ne pourrons maintenir notre niveau de vie élevé à l’avenir que si l’on parvient à adapter les connaissances et les compétences de tous les travailleurs et travailleuses aux nouvelles exigences. C’est pourquoi Travail.Suisse salue le fait que le Conseil fédéral ait donné aujourd’hui le mandat d’élaborer une loi sur la formation continue et constitué à cette fin une commission d’experts. Il est dès lors possible d’aborder les problèmes de fond de la formation continue en Suisse.
La formation continue pour tous, garantie seulement par une obligation
Un problème central de la situation actuelle dans la formation continue est sa répartition inégalitaire. Aujourd’hui, se forment en premier lieu les hommes qui travaillent à plein temps et qui ont déjà un bon niveau de formation. En revanche, les travailleurs/euses à temps partiel, les femmes et en particulier les personnes peu qualifiées ne pratiquent aucune formation continue ou très peu. La politique de formation continue actuelle n’est pas en mesure de surmonter cette répartition unilatérale inadéquate tant sur le plan économique que sur celui de la société. Afin que la formation continue devienne un standard pour tous les travailleurs, Travail.Suisse demande une obligation de formation continue. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut garantir qu’aussi à l’avenir une grande partie des travailleurs dispose du niveau de formation nécessaire, actualisé et meilleur. L’obligation peut être mise en œuvre sans grands frais administratifs et crée les conditions requises pour une politique de la formation continue orientée vers l’avenir.