Les organisations des hautes écoles et de la formation professionnelle ont collaboré pour la première fois dans la perspective de l’élaboration du message pour la formation, la recherche et l’innovation (message FRI). Et c’est heureux, il faut bien le dire car le projet n’aurait probablement pas pu atteindre de compromis au Parlement.
Il y a deux ans environ, les groupes d’intérêts des hautes écoles et de la formation professionnelle se réunissaient pour la première fois depuis l’introduction du processus FRI afin de discuter de leurs attentes concernant le message FRI 2017-2020. La discussion a permis à chaque partie d’exposer sa situation et les enjeux auxquels elle est confrontée et de faire connaître à l’autre ses priorités. Ainsi, au lieu de se côtoyer ou de se combattre, les parties ont pu comprendre leur démarche réciproque et se concerter afin de parler d’une seule voix dans le processus politique.
Le message FRI sous pression
Malheureusement, le message FRI a subi au cours de son cheminement la pression de l’exigence d’économie. Tout d’abord, le Conseil fédéral a réduit les finances prévues pour les années 2017-2020 sans rien changer aux buts, ce qui signifiait pour tous les domaines de la formation et notamment de la formation professionnelle un affaiblissement considérable. Puis, soutenant le projet au Conseil national dans la phase parlementaire, la Commission des finances (CdF) l’a emporté contre les requêtes de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture (CSEC-N). Quelle devait être la réaction des différents acteurs du domaine de la formation ?
Se concerter au lieu de se combattre
La concertation a par bonheur résisté. Durant l’été, les groupes d’intérêts des hautes écoles et de la formation professionnelle ont élaboré ensemble un projet de compromis qui a repris des arguments tant de la politique financière que de la politique de la formation. Soumis aux Commissions du Conseil des États (CdF, CSEC-E), le projet a été par la suite accepté par les deux Chambres, avec même un léger complément, et se révèle un franc succès de la concertation des hautes écoles et de la formation professionnelle.