Mettre en œuvre le compromis en faveur des jeunes professionnels et professionnelles
Lors d'un sommet national extraordinaire tenu aujourd'hui, les partenaires de la formation professionnelle ont adopté une procédure de qualification adaptée pour la formation professionnelle de base due au coronavirus (COVID-19) pour l'année 2020. Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, soutient pleinement le compromis commun et remercie tous ceux et toutes celles qui ont travaillé intensivement à l'élaboration des lignes directrices.
L'objectif de ces lignes directrices est de permettre aux jeunes professionnels et professionnelles d'obtenir un diplôme ayant une réelle valeur sur le marché du travail dans les conditions difficiles de la crise du coronavirus. Elles soulignent donc que leurs compétences, particulièrement celles issues de la pratique, devraient être évaluées dans le cadre de la procédure de qualification. Les directives permettent ainsi à l'organisation nationale compétente du monde du travail de demander l'examen pour la partie "travaux pratiques" dans toutes les professions où les mesures de protection recommandées par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) peuvent être respectées. Ou, lorsque cela n'est pas possible, les compétences pratiques des jeunes professionnels et professionnelles sont au moins évaluées par l'entreprise formatrice. Après de longues discussions, cette solution est apparue comme la meilleure. "Il s'agit maintenant de mettre en œuvre le compromis de la meilleure façon possible au profit des jeunes professionnels et professionnelles", souligne Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse.
La procédure de qualification adaptée a été développée en partenariat avec le comité de pilotage de la Formation professionnelle 2030. Il s'agit d'une nouvelle structure qui a été testée pendant près de deux ans. Du point de vue de Travail.Suisse, elle a fait ses preuves, notamment dans ce contexte. Il est toutefois important que les travaux réalisés soient évalués dans un avenir proche afin de pouvoir apporter les améliorations nécessaires à la nouvelle structure.
La formation professionnelle est cependant confrontée à d'autres problèmes. Les élèves qui quittent l'école obligatoire ont besoin d'une solution de suivi au niveau du cycle de l'enseignement secondaire II, par exemple un contrat d'apprentissage. La crise du coronavirus a rendu plus difficile le processus de choix d'une profession, comme les apprentissages à l'essai ou les entretiens d'embauche. Dans ce domaine problématique, les services fournis par les services d'orientation professionnelle, universitaires et de carrière (OPUC) jouent un rôle important. Ils doivent offrir leurs services sous la nouvelle bannière de la "distanciation sociale", ce qui heureusement se produit déjà. Bruno Weber-Gobet, responsable de la politique de formation de Travail.Suisse, appelle les jeunes et leurs parents à "profiter des services offerts par l’OPUC pour progresser dans leur recherche d'un apprentissage".