Travail.Suisse rejette tout aussi clairement un contre-projet indirect que l'initiative populaire « 200 francs, ça suffit »
Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleuses et travailleurs, est préoccupée par la décision de la Commission des transports et des télécommunications du Conseil national (CTT-N) de proposer un contre-projet à l'initiative populaire « 200 francs, ça suffit ». Cette démarche ne met pas seulement en danger le renforcement du service public, mais pourrait aussi avoir des conséquences importantes pour le paysage médiatique audiovisuel en Suisse.
L'initiative populaire « 200 francs, ça suffit » demande la réduction de la redevance Serafe à 200 francs et donc un démantèlement de la SRG SSR, qui assure aujourd'hui le service public médiatique dans les quatre langues nationales. Travail.Suisse rejette catégoriquement cette initiative populaire. Elle met en danger le service public médiatique et doit être combattue sans contre-projet. La décision prise aujourd'hui par la CTT-N en faveur d'un contre-projet n'est pas nécessaire et affaiblit les bases financières de la SRG SSR, sur lesquelles repose notre entreprise média publique indépendante. Cela entraînerait inévitablement une baisse de la qualité des programmes et de la diversité, la suppression de centaines d'emplois et la réduction de l'offre médiatique dans toutes les langues nationales. Cela aurait des conséquences radicales pour l'ensemble de la population suisse.
« Le service public médiatique joue un rôle central dans notre démocratie directe. Il veille à ce que tous les citoyennes et citoyens aient accès à des informations et à des contenus culturels de qualité », explique Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse. » Un cadre financier réduit entraînera inévitablement une perte de diversité et de qualité, ce qui est extrêmement préoccupant, surtout dans une ère de désinformation et de polarisation ».
Travail.Suisse appelle maintenant les membres de la Commission des transports et des télécommunications du Conseil des Etats à reconnaître l'importance d'un service public médiatique fort et à se positionner contre le contre-projet. L'initiative « 200 francs, ça suffit » doit être rejetée par un vote clair du Parlement. La SRG SSR a toujours besoin des moyens financiers pour pouvoir proposer son offre médiatique en Suisse. Une société informée et engagée est le fondement de notre démocratie.