Travail.Suisse demande de maintenir le mandat de prestations constitutionnel de la SSR et non pas d’abaisser la redevance
Travail.Suisse s’était clairement exprimé lors de la consultation dans le cadre de la révision partielle de l’ordonnance sur la radio et la télévision (ORTV) contre une baisse de la redevance car cela affaiblirait le service public audiovisuel pourtant plus important que jamais en cette période de « fake news ». Travail.Suisse ne croit pas que c’est ainsi que l’on contrera l’initiative populaire fédérale « 200 francs, ça suffit ! (initiative SSR). Travail.Suisse propose plutôt de ficeler un solide contre-projet indirect à l’initiative.
Les redevances pour la radio et la télévision servent à financer le mandat de prestations constitutionnel de la radio et de la télévision. Le montant des redevances doit donc être calculé en fonction des prestations que la SSR et les diffuseurs privés de radio locale et de télévision régionale titulaires d'une concession doivent fournir. Or, ces prestations de service public ne seraient plus assurées avec la baisse proposée de la redevance par le Conseil fédéral. « Cette réduction de la redevance est en effet de toute façon trop faible pour combattre avec succès l’initiative si l’on pense que c’est seulement avec « l’argument du portemonnaie » que l’on peut y arriver », indique Denis Torche, responsable du dossier service public à Travail.Suisse.
Opposer un solide contre-projet indirect à l’initiative
Travail.Suisse demande donc, contrairement à la proposition du Conseil fédéral qui est de baisser la redevance, l’élaboration d’un réel et solide contre-projet indirect. « Celui que propose le Conseil fédéral en se contentant d’abaisser la redevance est contraire au mandat constitutionnel, inadapté pour contrer l’initiative populaire « 200 francs, ça suffit » et indigne pour le personnel de la SSR » indique Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse. Et il ajoute : « Un véritable contre-projet indirect devrait consister non pas à abaisser la redevance mais à soutenir davantage à la presse écrite et audiovisuelle. » Cela permettra de lutter contre les effets négatifs de l’évolution structurelle dans le secteur des médias, qui entraînent une perte de diversité des médias et un risque croissant pour le fonctionnement de la démocratie. Jamais le rôle des journalistes n’a été aussi important pour assurer le service public audiovisuel dans un contexte de fake news » croissantes que l’intelligence artificielle, si elle est utilisée à mauvais escient, peut encore amplifier. Il est donc essentiel dans ce contexte de maintenir le mandat de prestations de la SSR en l’état et de fournir au personnel de la SSR de bonnes conditions de travail et les moyens nécessaire pour remplir le mandat de la SSR.