Travail.Suisse s'oppose fermement aux mesures d'économie radicales de la Confédération
Le Conseil fédéral a présenté aujourd'hui le rapport de son groupe d'experts, qui propose des pistes pour que la Confédération économise jusqu'à 5 milliards de francs dans les années à venir. Pour Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, le rapport montre clairement que les mesures d'économie purement axées sur les dépenses sont absolument insupportables et nuisibles pour l'ensemble de la population. Travail.Suisse demande au Conseil fédéral de renoncer à cette coupe radicale.
La Confédération s'attend à des déficits structurels de l'ordre de 4 à 5 milliards de francs dans les années à venir en raison d'une forte croissance des dépenses, notamment dans l'armée et l'AVS. En raison de la rigidité du frein à l'endettement, qui ne permet pas une croissance des dépenses de ce niveau, le Conseil fédéral a chargé un groupe d'experts d'élaborer un état des lieux avec des mesures possibles. Le rapport présenté aujourd'hui au public montre clairement que les mesures portant sur les dépenses recommandées par le groupe d'experts ne sont pas défendables. Elles entraînent des coupes douloureuses dans tous les domaines pour l'ensemble de la population et empêchent les investissements dans l'avenir du pays avec des conséquences de grande ampleur. Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse, constate : « Les mesures d'économie massives seraient extrêmement dommageables pour notre pays. Le rapport du groupe d'experts prouve qu'elles ne sont pas viables ».
Travail.Suisse rejette fermement les mesures d'économie proposées portant sur les dépenses et demande au Conseil fédéral de se concentrer sur les deux autres variantes mentionnées par le groupe d'experts – une réduction de la forte croissance des dépenses de défense ainsi que des mesures portant sur les recettes. Le groupe d'experts a fait de premières propositions pour ces variantes, c'est maintenant au Conseil fédéral de les reprendre et de les élaborer. Travail.Suisse demande en outre depuis longtemps une révision du frein à l'endettement rigide. Une telle mesure permettrait au budget fédéral d'être plus flexible et rendrait en grande partie obsolètes les mesures d'économie dures et nuisibles. Les excédents structurels pourraient ainsi être investis dans des tâches essentielles plutôt que dans la réduction de la dette publique, déjà extrêmement faible aujourd'hui. Travail.Suisse réaffirmera ses revendications lundi prochain lors de la table ronde avec le Conseil fédéral.