Les scandales financiers et comptables qui ont éclaté ces dernières années ont ébranlé la confiance dans l’économie. Les salariées et les salariés sont touchés de plein fouet par les décisions des dirigeants d’entreprise au travers de licenciements en masse et de la stagnation des salaires. C’est pouquoi ils ont, eux aussi, tout intérêt à ce que la politique de rémunération soit plus transparente.
Au cours de la session de printemps, le Conseil national délibère sur la modification du Code des obligations dans le sens d’une plus grande transparence en matière de rémunération des membres des conseils d’administration et de la direction des entreprises. Pourtant, le projet de loi ne fait que la moitié du chemin.
Travail.Suisse, l’organisation faîtière des travailleurs-euses, émet les revendications suivantes :
- L’obligation de publication individuelle doit s’appliquer tant aux membres du conseil d’administration qu’à ceux de la direction.
- En ce qui concerne le montant de la rémunération des membres du conseil d’administration et de la direction, l’assemblée générale doit avoir le dernier mot.
La directive sur la transparence ne résout pas le problème que posent les salaires démesurés versés aux managers. La disproportion choquante entre les salaires des patrons et ceux du reste du personnel, mais aussi les disparités d’évaluation des performances ont la vie dure.
Travail.Suisse veut contribuer à faire la lumière sur les incohérences, à rectifier les contre-vérités et à combattre les injustices. Au cours des vingt dernières années, dans certaines firmes, l’écart entre la rémunération des salariés et celle du PDG a décuplé. Pour cette raison, il convient de publier chaque année le rapport entre le salaire le plus élevé et le salaire le plus bas. L’écart salarial au sein des entreprises doit cesser de se creuser.