Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses considère comme dénuées de tout respect envers les travailleurs et travailleuses les décisions prises sur le paquet conjoncturel par le Conseil national. Ce n’est que grâce à eux pourtant que l’économie suisse a été en mesure d’atteindre les excellents résultats des dernières années. Il est inacceptable, qu’en pleine crise, ils n’aient plus le soutien et la protection nécessaires de la politique.
Tout montre que le pire est encore devant nous en ce qui concerne la crise en Suisse. Jusqu’en 2010, le nombre de chômeurs pourrait dépasser les 250’000. Au vu de ces sombres prévisions, le Conseil fédéral et le Conseil des Etats ont au moins reconnu que des mesures dans le domaine du marché du travail sont maintenant urgentes ; mais pas le Conseil national qui a torpillé en règle le 3ème paquet conjoncturel et biffé les mesures centrales pour lutter contre le chômage. Cela témoigne d’un grand manque de respect vis-à-vis des travailleurs et travailleuses et de leur travail, la source la plus importante de prospérité pour la Suisse.
Pas grand-chose a changé dans la politique. Les intérêts des banques et des entreprises figurent toujours au sommet de l’agenda. Il n’en va pas de même pour le bien-être et la sécurité sociale des travailleurs et travailleuses et des mesures de soutien au travail et à l’emploi, comme le montrent une fois de plus clairement les décisions du Conseil national.
Les travailleurs et travailleuses n’acceptent pas cette politique. Ils ne sont pas responsables de la crise. L’attitude du Conseil national déclenche dans leurs rangs de la mauvaise humeur et de la colère. Elles ne manqueront pas de s’exprimer lors de la journée d’action contre la crise du samedi 19 septembre.