La Suisse a choisi la voie bilatérale. Il est donc logique de reconduire l’accord sur la libre circulation des personnes et de l’étendre aussi à la Roumanie et à la Bulgarie. Pour gagner la votation populaire annoncée, le Conseil fédéral doit prendre sans délais la responsabilité de politique intérieure. Travail.Suisse demande que l’on mette rigoureusement en œuvre les mesures d’accompagnement et que l’on augmente le nombre de contrôles.
La Suisse a choisi la voie bilatérale avec son partenaire commercial le plus important. L’accord sur la libre circulation des personnes fait partie des relations bilatérales avec l’UE. Le Parlement décidera au cours du premier semestre de cette année sur la reconduction de la libre circulation des personnes et l’extension à la Roumanie et à la Bulgarie. L’UDC a déjà annoncé le référendum. Le peuple décidera donc une fois encore sur la libre circulation des personnes et – par le biais de la clause guillotine – sur l’ensemble des accords bilatéraux.
Le talon d’Achille de la libre circulation des personnes
La libre circulation des personnes est aussi pour Travail.Suisse un thème très sensible. L’immigration en provenance de l’UE a, au cours des dernières années, fortement augmenté en raison des conditions d’admission facilitées et de la bonne situation conjoncturelle. Pour empêcher les abus et le dumping salarial, on a renforcé encore les mesures d’accompagnement, sous la pression des syndicats, pour le milieu 2006. Les premières expériences montrent toutefois que cela n’est pas encore suffisant. Le Conseil fédéral doit prendre au sérieux sa responsabilité de politique intérieure : pour pouvoir gagner la votation populaire qui s’annonce sur la libre circulation des personnes, il faut encore renforcer les mesures d’accompagnement. Il faut en particulier augmenter très fortement le nombre de contrôles et renforcer les sanctions.