Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses se réjouit que le Conseil des Etats refuse la nouvelle loi sur les heures d’ouverture des magasins. La compétence actuelle des cantons pour fixer les heures d’ouverture des magasins ne sera ainsi pas corsetée par une loi fédérale. Pour deux tiers des cantons, la nouvelle loi signifierait une extension des horaires d’ouverture des magasins et donc pour plus de 200’000 travailleuses et travailleurs du commerce de détail une détérioration de leurs conditions de travail.
La nouvelle loi fédérale sur les heures d’ouverture des magasins prive les cantons de leurs compétences en ce domaine. Une majorité de cantons devraient étendre leurs horaires d’ouverture pendant la semaine mais aussi le samedi. Dans les cantons concernés, plus de 200’000 personnes travaillent dans le commerce de détail. Pour elles, les horaires de travail s’étendraient, ce qui rendrait plus difficile de participer pendant la semaine à la vie familiale et le samedi à la vie sociale et récréative.
Coup de force raté des « libéralisateurs »
Les « libéralisateurs » exercent une véritable contrainte sur les heures d’ouverture des magasins. En effet, rien qu’au niveau cantonal, il y a eu depuis 2009 10 votations sur une extension des heures d’ouverture des magasins. Et dans neuf cas sur dix, le peuple a rejeté une prolongation des heures d’ouverture, à quoi s’ajoute le rejet véhément de projets de libéralisation totale dans plusieurs cantons. Lors de la consultation, 23 cantons se sont en outre prononcés négativement sur la nouvelle loi sur les heures d’ouverture des magasins ; en outre, lors de la dernière réunion plénière de la CDEP, les Chefs des Départements cantonaux de l’économie publique ont réaffirmé une nouvelle fois leur rejet de cette nouvelle loi. «Dans ces conditions, il est logique que le Conseil des Etats renonce à vouloir introduire cette loi fédérale », indique Adrian Wüthrich, Président de Travail.Suisse.
En refusant cette nouvelle loi, le Conseil des Etats fait preuve de doigté et de respect envers la position des cantons, des décisions du peuple dans les cantons et des intérêts des travailleuses et travailleurs dans le commerce de détail. Travail.Suisse demande aux membres du Conseil national de faire de même et d’enterrer définitivement cette loi.
Pour plus d’informations :
Adrian Wüthrich, Président, Tél. 031/370.21.11 ou 079/287.04.93