Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleurs et travailleuses, s’engage avec l’Alliance pour le dimanche (cf. conférence de presse d’aujourd’hui) pour la protection du repos dominical et s’oppose à de nouvelles attaques de dérégulation.
Travail.Suisse demande : Le dimanche appartient aux travailleuses et travailleurs et pas au travail !
1. L’interdiction de travailler le dimanche est valable en général: la loi sur le travail prévoit des dispositions en matière de dérogation sur la base des critères selon lesquels « des raisons techniques ou économiques le rendent indispensable ». Ces dispositions d’exception ne doivent pas être assouplies.
2. Les dimanches de congé sont des havres de paix nécessaires: le dimanche est un jour de repos collectif qui sert à la cohésion sociale, à la vie familiale et à la vie sociale. Dans notre société actuelle de rendement et de consommation, le dimanche en tant que jour de repos traditionnel a une valeur importante qu’il s’agit de maintenir.
3. Le travail dominical ne créera pas de nouveaux emplois: l’extension des horaires de travail et d’ouverture des magasins ne fera pas consommer plus. Le pouvoir d’achat ne changera pas, même s’il sera possible d’acheter sur une période de plus longue durée. Cela ne conduira pas à la création d’emplois, le travail étant plutôt effectué par le même nombre d’employés qui travailleront pendant des heures d’ouverture plus étendues. À leur tour, les heures de travail et la pression au travail sur les personnes concernées augmenteront.
4. Pas de conditions de travail injustes: l’extension du travail dominical détériore les conditions de travail et sape le principe de « la flexibilité contre une protection », étant donné qu’il n’existe aucune obligation de convention collective de travail et que le droit à des suppléments de salaire est limité. Le travail dominical est souvent un travail précaire qui se fait au détriment des personnes socialement les plus faibles.
5. Contre le risque de contagion à d’autres branches: toute extension du travail dominical augmente la pression sur d’autres branches de déréglementer, elles aussi, les horaires de travail. En cas d’horaires d’ouverture 7 jours sur 7, les entreprises de sous-traitance ainsi que d’autres entreprises (sécurité, nettoyage, informatique, etc.) devront de plus en plus suivre le rythme, ce qui pourra se répercuter à son tour sur d’autres branches.
Si le Conseil des Etats, lors de la session d’automne, décide – selon la tactique éprouvée du salami – une nouvelle « tranche » de travail du dimanche et de nuit dans les magasins de stations service, Travail.Suisse soutiendra le référendum.