Selon l’adage « Qui a, reçoit encore plus », ce sont les cadres et les personnes aux revenus élevés qui profitent de plus de vacances que la moyenne. C’est pour le groupe d’âge moyen qu’il est le plus urgent d’agir. Il a clairement besoin d’une augmentation du nombre de jours de vacances si l’économie veut continuer à pouvoir compter sur sa capacité de travail et sa motivation. L’initiative de Travail.Suisse « 6 semaines de vacances pour tous », apporte de nettes améliorations.
En 2010 aussi, les travailleurs ont eu en moyenne suisse 5 semaines de vacances par année. En y regardant de plus près, on décèle des injustices.
Les cadres et les revenus élevés ont plus de vacances
Les cadres et les métiers académiques ont plus de vacances que les employés « normaux ». Cela se répète aussi selon les classes de revenus : qui gagne beaucoup a plus de vacances. On dit souvent que les travailleurs qui ne peuvent guère compenser les heures supplémentaire reçoivent plus de vacances que ceux qui peuvent les compenser. Cette affirmation est fausse. Indépendamment du fait que les heures supplémentaires soient compensées ou pas, il n’y a guère de différences au sujet des jours de vacances. On travaille beaucoup partout – dans toutes les professions, positions, branches et classes de revenus mais ce ne sont que les cadres et les revenus élevés qui ont plus de vacances.
Alerte pour le groupe d’âge moyen
Ce qui frappe, c’est que 40% du groupe d’âge moyen (20-49 ans) a moins de 5 semaines de vacances par an. La problématique de la capacité de travail à long terme et de la conciliation de la vie professionnelle et familiale est la plus urgente. C’est en effet justement ce groupe qui est le plus exposé à la pression croissante des délais et de la flexibilisation. L’étude du Seco sur le stress montre que, dans cette catégorie d’âge, le stress s’accroît plus que la moyenne. Ne serait-ce que pour des raisons démographiques, il est impératif que l’on se soucie particulièrement de ces travailleurs pour maintenir pour les dix à vingt prochaines années leur capacité de travail et leur motivation. Pour ce faire, il faut leur donner des temps de récupération réguliers plus longs pour se régénérer et plus de temps libre pour mieux concilier les domaines de vie divers du travail et de la famille.
L’initiative « 6 semaines de vacances pour tous » élimine les injustices existantes et permet aux travailleurs et aux travailleuses de maintenir leur capacité de travail et leur motivation jusqu’à la retraite.