L’initiative pour l’autodétermination attaque les droits démocratiques de l’ensemble de la population suisse mais également ceux des travailleurs. Travail.Suisse, l’organisation faitière indépendante des travailleurs et travailleuses, dit clairement Non à cette initiative dangeureuse. Dans un bref argumentaire, Travail.Suisse présente des exemples concrets où le droit international protège les travailleurs.
» vers l’argumentaire
Le droit international protège les travailleurs en Suisse. Leurs droits sont compris, entre autres, dans la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), les Conventions ratifiées de l’Organisation internationale du travail (OIT) et d’autres traités. Parmi ces droits importants pour les syndicats figurent par exemple, le droit d’association, le droit d’accès et d’information sur le lieu de travail, l’égalité homme-femme, la protection de la maternité et les 14 semaines de congé maternité, le droit à la vie privée et familiale. L’accès à un Tribunal international assure le contrôle et le respect de ces droits. Afin de les garantir, il est nécessaire de voter Non à l’initiative pour l’autodétermination.
Le droit international protège concrètement les travailleurs
Le cas de Howald Moor – l’une des victimes décédées de l’amiante – montre la manière dont la Cour européenne des droits de l’homme (CrEDH) protège directement les travailleurs : suite au rejet en raison du délai de prescription de la plainte déposée par sa famille auprès du Tribunal fédéral (TF), la CrEDH a remis en cause l’argumentation du TF. Les travailleurs qui se trouvent dans une situation analogue peuvent désormais se référer à ce jugement. Afin de ne pas compromettre cette possibilité, un Non clair est nécessaire contre l’initiative dite d’autodétermination.
Finalement, il sied de rappeler que la force économique de la Suisse dépend également de ses accords internationaux. En font partie les accords bilatéraux qui permettent des relations économiques stables et prosères avec l’Union européenne. L’initiative porte donc également atteinte à l’économie suisse et par conséquent aux travailleurs.
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